Le projet d’accueil
Le rôle de l’assistante maternelle de référence
Chaque assistante maternelle est référente des enfants dont elle est titulaire des contrats.
L’assistante maternelle de référence instaure une relation de confiance, affective et sécurisante avec l’enfant. Elle est l’interlocutrice privilégiée de l’enfant et de sa famille et est alors le « repère ».
Elle accompagne l’enfant dans sa vie au sein de la MAM (soins, repas, sommeil…) et développe une connaissance suffisante de l’enfant qu’elle transmet alors à sa collègue afin de garantir une continuité d’accueil en cas de délégation. En effet, le principe de délégation permet à chaque assistante maternelle d’être suppléée par sa collègue avec l’accord des familles (signature de la feuille de délégation d’accueil annexée au contrat de travail). Evidemment, ces aménagements sont organisés de manière à préserver autant que possible la relation individuelle entre l’enfant et l’assistante maternelle de référence mais aussi les échanges entre parent employeur et assistante maternelle.
Toute l’équipe a alors connaissance des informations importantes concernant l’enfant tout en respectant la discrétion professionnelle.
La période de familiarisation décrite ensuite, se déroule avec l’assistante maternelle de référence.
Accueillir l’enfant et sa famille : la familiarisation
La familiarisation est le processus par lequel l’enfant va se « familiariser » à son nouvel environnement. Cette période lui permet de découvrir tout en douceur son nouvel univers tout en étant accompagné par son parent. Ce moment est primordial pour le professionnel, le parent et l’enfant. En effet, c’est à ce moment-là que le lien de confiance se crée et l’objectif de tous est de le faire perdurer dans le temps.
Cette période de familiarisation est pensée comme ceci :
Tout d’abord, un temps de rencontre, d’échanges et de mise en confiance entre ce trio. La familiarisation est pensée et réfléchie en équipe et en amont afin qu’elle se fasse tout en douceur. Elle va commencer par une visite des locaux en expliquant à l’enfant et à son parent l’aménagement de l’espace. Puis un temps de découverte et d’échanges sur les habitudes de l’enfant. Toutes ces informations sont essentielles afin que l’on puisse avoir quelques repères quant aux habitudes familiales et donc nous adapter plus rapidement aux besoins de chacun.
Puis, dans un deuxième temps, la période de familiarisation se fait de manière progressive et en respectant le rythme de chaque enfant. En effet, celle-ci peut se faire sur une semaine ou plus en fonction de nos observations. La première rencontre se fait en présence du parent sur un temps de jeux (1h environ). De même, nous accueillons le couple parents-enfant sur un temps de jeux d’une heure lors du deuxième jour. Puis, petit à petit, nous inviterons à la séparation sur une courte durée pour évoluer progressivement vers un repas, un temps de repos et finir par une journée complète. La présence du parent est essentielle durant ce temps de familiarisation. En effet, cela va permettre à l’enfant d’être suffisamment sécure pour s’autoriser à explorer ce nouvel univers en toute sérénité et aller à la rencontre de ses pairs mais aussi des professionnelles.
La période de familiarisation est ponctuée de séparations plus ou moins longues mais elles sont toujours verbalisées à l’enfant. Le parent prévient son enfant lorsqu’il part et explique qu’il revient le chercher. Il est essentiel que le parent dise au revoir à son enfant, afin que celui-ci prenne conscience du départ de son parent même s’il marque la séparation par des pleurs ou par des cris. La professionnelle est présente pour accompagner la séparation en verbalisant ce qu’il se passe pour lui, en accueillant ses émotions, en le maternant. Plus tard, l’enfant mettra en place des petits rituels de séparation pour faciliter ce moment comme par exemple accompagner son parent jusqu’à la porte, et la fermer derrière lui. L’enfant devient donc plus tard acteur de sa propre séparation avec son parent.
Quand bébé arrive en collectivité, votre odeur peut servir de lien lorsque vous êtes séparés physiquement. C’est pourquoi, un t-shirt porté, un petit foulard avec votre odeur est apprécié de bébé pour sentir votre présence et ainsi se sentir en sécurité. Par la suite, le doudou et/ou la tétine choisi par l’enfant prendra le relais, et sera l’objet de transition au moment de la séparation.
Co-éduquer : la communication entre les familles et les assistantes maternelles
Grâce à la période de familiarisation, le lien de confiance entre le parent et le professionnel commence à se tisser et s’étayera au fur et à mesure du temps et des échanges. La communication bienveillante va permettre un échange et un partage de connaissances pour répondre aux besoins de l’enfant. Lors de chaque accueil du matin, un temps et un espace sont dédiés aux transmissions afin de prolonger le lien entre la maison et la MAM. Le parent nous communique alors les informations essentielles qui nous guideront pour accompagner au mieux l’enfant dans son individualité, tout au long de sa journée. Ce moment est pour l’enfant, riche en émotions (pleurs, joie de retrouver ses pairs) et nécessite donc d’être individualisé au maximum. En effet, une relation privilégiée avec l’enfant et son parent à son arrivée permet à ce couple d’intégrer et de bien gérer cette séparation.
Les transmissions du soir permettent de raconter la journée au sein de la MAM et sont toujours ponctuées de petites anecdotes afin que le parent puisse se projeter et s’imaginer la journée de son enfant. Nous avons conscience que les transmissions du soir sont davantage propices aux échanges et éventuels questionnements. C’est pourquoi, nous restons disponibles en proposant une écoute bienveillante, des conseils éventuels sans jamais nous positionner en sachant.
Les parents étant les premiers éducateurs de l’enfant, confiance, communication, dialogues sont pour nous, les piliers essentiels pour un accueil de qualité.
C’est pourquoi, en tant que professionnelle de la petite enfance, nous ferons en sorte de répondre aux attentes des parents à condition que celles-ci soient toujours dans l’intérêt de l’enfant tout en respectant son rythme et son développement. Il est important de savoir que notre positionnement professionnel respectera toujours l’intérêt de l’enfant et son bien-être. De plus, nous avons des obligations et responsabilités professionnelles, c’est pourquoi nous ne pourrons pas accéder à toute les demandes.
L’aménagement de l’espace
Grâce à nos observations, nous aménageons l’espace en fonction du stade d’évolution des enfants. L’enfant doit pouvoir trouver autour de lui des jeux adaptés en fonction de son développement.
Au sein de notre MAM, nous avons une pièce à vivre où un coin bébé est mis à disposition avec des tapis au sol pour favoriser la découverte de ses capacités motrices. Nous installons également des miroirs afin de permettre au bébé de découvrir son reflet et donc de découvrir qu’il est une personne à part entière. Au début, il va croire que c’est un autre enfant puis vers 18 mois, il va comprendre qu’il s’agit de son propre reflet.
Le coin bébé est également fermé de manière symbolique grâce à des meubles dans lesquels nous installons des jeux adaptés aux âges et développements des enfants. De plus, les enfants peuvent alors s’aider des meubles pour se hisser, se mettre debout, se tenir, pour les aider à chaque étape de leur développement. Nous mettons également à disposition des petits blocs moteurs permettant d’aller à la découverte de son corps et de ses capacités motrices.
Pour les plus grands, des coins symboliques sont mis à disposition : coin dinette, coin poupée, coin construction, coin calme/lecture. lls sont pour la plupart délimités par des meubles et agencés grâce à nos observations et donc en fonction des intérêts des enfants. Ces coins symboliques vont permettent aux enfants d’imiter leurs parents, de créer des jeux de rôles, des jeux d’imagination avec leurs pairs, d’expérimenter. Toute cela va leur permettre de construire leur propre identité.
Nous avons aussi un deuxième espace où nous proposons différents ateliers comme par exemple parcours moteur, peinture, manipulation (expérimentation, développement de la motricité fine, jeux coopératifs etc.). Les repas auront lieux aussi dans cet espace qui se trouve près de la cuisine.
Nous mettons en scène chaque espace afin de les rendre plus attractifs et ainsi inciter les enfants à investir les différents espaces : par exemple installer de la dinette sur une table, habiller les poupées… De plus, nous réfléchissons régulièrement à une rotation des jeux.
A la MAM, l’environnement est organisé pour favoriser les expériences motrices de l’enfant.
La MAM possède deux dortoirs. Ils sont aménagés avec des lits en fonction de leur âge (berceaux pour les bébés et des couchettes pour les plus grands). Le passage du berceau à la couchette se fera en douceur, avec l’accord des parents et en prenant surtout en compte la capacité de l’enfant à aller se coucher seul. Le fait d’avoir des lits au sol va permettre à l’enfant d’être plus autonome dans son besoin d’aller de se reposer.
Nous avons un espace dédié au change. Chaque enfant a sa panière avec ses petites affaires personnelles. Pour les plus grand, un WC est à leur disposition avec un adaptateur à escalier pour encourager l’enfant à faire seul tout en étant accompagné par le regard attentif de l’adulte. Avant de proposer à l’enfant d’aller au pot, et aux toilettes, nous allons passer par une étape : le change debout. Cette étape va permettre à l’enfant d’être acteur de son change, en déscratchant sa couche, la mettre à la poubelle, se nettoyer.
Enfin, nous avons la chance d’avoir un extérieur aménagé en toute sécurité où nous pourrons découvrir la nature, installer un potager avec les enfants cela va éveiller la curiosité chez l’enfant, entre en harmonie avec la nature.
Le repas
Le repas est un moment important de la journée, synonyme de partage, de découverte et de convivialité. C’est un moment repère fort et important pour l’enfant dans le déroulement d’une journée au sein d’un collectif.
Pour que le repas demeure un plaisir, les enfants sont encouragés à goûter mais nous ne les forçons pas à manger et/ou à finir leurs assiettes.
Ce moment doit se dérouler sans hâte. Les adultes doivent donner aux enfants le temps dont ils ont besoin. Les repas des grands seront proposés de façon collective. Le temps du repas sera amorcé par une chanson. Ils seront proposés dans un plateau repas, afin que l’enfant puisse avoir à sa disposition tous son repas, et a la liberté de manger dans l’ordre qu’il le souhaite.
L’enfant a la possibilité de manger avec ses doigts pour découvrir les différentes textures.
Dans le projet d’autonomie, nous inviterons les plus grands à se servir seul, débarrasser leur plateau, se nettoyer la bouche à l’aide de gant.
En fonction de leur développement staturo-pondéral et de leur autonomie, les enfants sont placés autour de la table assis sur des petites chaises ou installés dans des chaises hautes.
Les repas sont fournis par les familles et transportés dans un sac isotherme avec un pain de glace afin de respecter la chaîne du froid.
Pour les tout-petits qui sont au biberon ou en début de diversification alimentaire, c’est l’assistante maternelle référente qui partage ce moment avec lui, dans ses bras et dans un espace calme.
La diversification alimentaire sera débutée par la famille puis relayée par l’assistante maternelle lorsque le parent nous donnera l’autorisation.
Les mamans qui le désirent peuvent venir allaiter leur bébé au sein de la MAM, dans un espace dédié.
Le sommeil
« Un enfant qui dort bien et suffisamment longtemps est plus qu’un autre en position de réaliser ses compétences et d’assurer ses constructions » Professeur Hubert Montagner. Le sommeil est une assise silencieuse mais essentielle d’un développement physique et intellectuel sain.
Ainsi, à la MAM nous respectons le rythme individuel de chaque enfant, et nous lui proposons des temps de repos dès qu’il en ressent le besoin. Un bébé ou un plus grand qui a sommeil, un temps de repos lui sera proposé dans son lit.
Pour amener le temps de la sieste en début d’après-midi, nous mettons en place un rituel à l’aide de comptines et/ou d’histoires. En effet, ce temps va permettre aux enfants de se préparer à poser leur corps dans un espace calme, plutôt sombre en étant accompagné par les adultes.
L’accompagnement au sommeil peut se faire de différentes façon : par la parole, par les gestes (caresse sur la main) ou en berçant un plus petit qui a besoin de contenance pour s’endormir.
Chaque enfant a son propre lit à barreaux ou sa couchette en fonction de son âge. Nous utilisons des gigoteuses ou des draps/couvertures.
Au fur et à mesure des réveils, les enfants peuvent quitter le dortoir et rejoindre la pièce de vie, c’est un réveil dit échelonné. L’enfant réveillé peut donc aller jouer avec les autres enfants dans la pièce de vie.
Les professionnelles préparent le bébé au coucher en anticipant et verbalisant les actions qu’elles vont mettre en place avant de l’accompagner dans son lit en lui prodiguant un change.
Le change, les soins, acquisition de la continence
C’est un moment de communication entre l’adulte bienveillant et l’enfant. Les gestes effectués à l’égard du corps de l’enfant doivent être verbalisés, effectués avec douceur et le soin ne sera en aucun cas interrompu. Ce moment de plaisir va permettre à l’enfant de découvrir certaines parties de son corps.
Aux gestes doux s’allie la volonté de faire participer l’enfant en :
Lui parlant de ce qu’on fait.
Avec un ton peu élevé mais constant.
Lui présenter les objets utilisés (couches, crèmes, serviette…)
Encourager la coopération enfant/adulte ; suivre les mouvements de l’enfant.
Eviter de contraindre l’enfant dans une certaine position
L’enfant sera changé régulièrement de manière à préserver son bien-être.
L’acquisition de la continence :
Dans notre société, l’acquisition de la propreté est une étape importante. Elle mentionne le développement corporel et social de l’enfant. Elle doit être présentée dans le respect de la maturation physique et psychologique de l’enfant et dans tous les cas l’enfant doit être prêt à franchir cette étape, à grandir tout simplement.
Les parents sont toujours à l’initiative de cet apprentissage. A la MAM nous prenons le relais, nous pouvons guider les familles en leur faisant part de nos observations en insistant largement sur le fait que les accidents font partie intégrante de l’apprentissage. Cependant la constance dans la démarche de retirer la couche doit exister car trop d’ambivalence de la part des éducateurs peut déstabiliser l’enfant. A la M.A.M des petits pots sont à la disposition des enfants lors du passage dans la salle de bain. Ils peuvent s’y familiariser s’ils le souhaitent. Il est important d’échanger avec les parents et nous nous réservons la possibilité de dire aux familles grâce à nos observations que l’enfant est prêt ou non. Divers signes peuvent nous dire que l’enfant est prêt : monter les escaliers, des activités de transvasement, la volonté de faire comme les plus grands, observer les autres qui vont au pot ou aux toilettes et les imiter…
L’apprentissage de la continence est le projet de l’enfant et non celui des adultes.
Le jeu
Permettre à l’enfant de jouer est indispensable à sa construction et à son intégration dans la société. Grâce aux différents jeux, l’enfant va pouvoir faire ses propres expériences dotées de réussite mais également d’échec. A travers cette activité autonome, l’enfant va développer des attitudes d’humain créatif et responsable.
« Le jeu est le premier travail de l’enfant » René château
Au sein de la MAM nous mettons tout en place de manière à ce que l’enfant puisse prendre plaisir à jouer, et surtout qu’il en soit une source de proposition. Il va découvrir le « Je » à travers le « Jeu ». L’espace évolue en fonction des besoins des enfants. L’adulte intervient de façon indirecte par la progression des situations dans lesquelles il place l’enfant et la diversité du matériel mis à sa portée en fonction de ses goûts et possibilités du moment. Au regard du respect du rythme des acquisitions motrices de chaque enfant, l’adulte permet à celui-ci d’acquérir une base solide qui lui donnera une réelle maîtrise de son geste moteur qui lui permettra d’aller de l’avant en toute sécurité. C’est pour cette raison qu’un enfant n’est jamais mis dans une situation motrice dont il n’a pas encore le contrôle par lui-même. L’adulte se doit de reconnaître et verbaliser le succès de l’enfant en l’encourageant à prendre conscience de ses réels progrès.
De par notre aménagement de l’espace, l’enfant peut choisir, expérimenter et s’approprier certains jeux sous l’œil attentif de l’adulte.
Outre les jeux libres, nous proposons également à vos enfants des ateliers, adaptés à leur âge. Ces activités sont proposées et non imposées avec un objectif pédagogique pour toujours contribuer au développement de l’enfant. Ces activités sont organisées, proposées avec souplesse au niveau du temps.
Nous proposons :
Des activités de manipulation/psychomotricité fine : pâte à modeler, pâte à sel, transvasement, semoule, slime, et autres… Elles permettent aux enfants de découvrir de nouvelles sensations et de se familiariser à diverses textures. Le modelage est bon pour le développement moteur et intellectuel de l’enfant, il lui permet de donner vie à son monde intérieur. L’enfant a besoin de manipuler la matière pour apprendre à manipuler les idées et les concepts.
Des activités psychomotrices : jeux de ballons, rondes, parcours moteurs où l’enfant va, sauter, ramper, enjamber, rouler… lui offrant la possibilité de développer des aptitudes physiques tout en respectant sa maturité psychologique. Grâce à ces temps « moteurs » l’enfant va acquérir progressivement la connaissance de son schéma corporel.
Des activités créatives : collage, gommettes, peinture et autres, visant à développer la motricité fine et une certaine forme d’expression.
Des temps de lectures d’albums qui permettent d’établir un moment privilégié, de partage, et d’échange avec le groupe d’enfants. C’est un véritable moment de plaisir qui enrichit le vocabulaire et l’imagination.
Des activités d’éveil intellectuel : jeux d’encastrement, jeux de sociétés…
Jeux symboliques : poupée, dinette, garage…
Il est important de noter que dans ses jeux, ses découvertes, ses explorations, et activités l’enfant pourra être amené à se salir.
La régulation des conflits
Il est essentiel de savoir qu’une Maison d’Assistante Maternelle reste une collectivité. En effet, l’enfant va grandir, évoluer, avec ses pairs d’âges différents, avec des besoins différents, un développement propre à chacun. C’est pourquoi, il pourra avoir des conflits entre enfants, des bobos comme des morsures et autres. Cela fait partie intégrante du développement de l’enfant, de la rencontre avec l’autre.
Nous en tant que professionnelles de la petite enfance, nous serons présents pour intervenir de façon bienveillante lors de ses conflits, en se mettant à la hauteur de l’enfant, en reprenant les actes de chacun, en expliquant le cadre : les limites, les interdits (interdiction de faire mal à l’autre, mais aussi à soi-même). Nous accompagnons chaque enfant à vivre ses émotions, à mettre des mots dessus, à verbaliser ce qu’il s’est passé pour lui à ce moment-là. Au sein de notre MAM, la punition n’existe pas. Le parent sera prévenu si jamais il y a blessure.
L’autonomie :
C’est l’une des valeurs professionnelles qui nous tient à cœur de développer dans notre structure. Comment définir la notion d’autonomie ? Comment accompagner l’enfant vers l’autonomie en collectivité ?
L’autonomie c’est le pouvoir de faire seul dans le quotidien et donc de devenir de plus en plus indépendant dans ses déplacements et prises de décisions par exemple. Favoriser le développement de l’autonomie c’est permettre à l’enfant de faire par lui-même en toute sécurité, de respecter ses choix, et de créer un environnement propice à une expérimentation nécessaire à son évolution.
Le rôle du professionnel est essentiel. En effet, de par son observation, l’adulte va adapter l’environnement de l’enfant pour l’encourager et l’accompagner à faire seul. Comme par exemple, mettre à disposition du mobilier à sa hauteur et lui proposer des jeux en libre accès. Ainsi, l’enfant va pouvoir choisir de prendre tel ou tel jeu, qui répondra à son envie et à son besoin du moment.
De plus, l’autonomie passe par l’expérimentation. L’enfant va faire le choix d’expérimenter dans son jeu, de tester pour trouver la bonne solution seul. L’adulte va l’observer dans ses expérimentations, l’encourager, l’accompagner par le regard mais ne va pas intervenir ou faire à sa place. Nous souhaitons inciter les enfants à faire seuls et à trouver des solutions seuls, les rendant ainsi acteurs de leur développement. En effet, leurs désirs, leur curiosité, vont par la suite les aider à appréhender le monde extérieur mais aussi à comprendre et à développer leurs comportements sociaux.
L’adulte accompagne l’enfant vers plus d’autonomie à chaque étape de son développement. En effet, le bébé va découvrir ses capacités motrices de façon autonome, en étant installé au sol sur un tapis où il pourra se mouvoir en toute liberté et sécurité.
L’adulte verbalise également les actions qu’il produit lors des soins d’hygiène par exemple, tout en encourageant le bébé à l’aider pour mettre son bras dans son body par exemple. Par la suite, l’enfant peut être acteur de ses soins, et peut participer au changement de couche par exemple en lui proposant un gant à sa taille pour se nettoyer, enlever sa couche, la mettre à la poubelle seul. Toutes ces petites actions permettent à l’enfant d’être acteur, mais aussi de prendre confiance en lui.
La bienveillance :
La bienveillance est la capacité à se montrer attentionné et à l’écoute d’autrui. C’est alors un outil majeur pour contribuer au bien-être et au développement harmonieux du jeune enfant. Les pratiques bienveillantes sont au cœur de notre métier et passent par différentes notions :
La sécurité affective : le professionnel va mettre en place des pratiques réfléchies pour accompagner la sécurité affective de l’enfant comme par exemple le holding (le portage physique et psychique) et le handling (les soins quotidien), la continuité des soins, la référence, des repères spatio-temporels, des rituels, la posture de phare de l’adulte (adulte au sol pour être vu)
Accompagner et accueillir les émotions de chaque enfant en verbalisant ce qu’il ressent, en adaptant ses mots et ses gestes. (Avec notre mascotte Pipouette)
Favoriser la motricité libre en laissant l’enfant découvrir ses capacités et ses compétences motrices sous le regard bienveillant de l’adulte.
Nourrir et développer l’expérimentation en laissant l’enfant faire ses expériences lui-même (en détournant un jeu par exemple) ce qui va lui permettre de comprendre le monde à sa façon.
L’inclusion:
Convaincues que les plus belles valeurs se transmettent dès la petite enfance, nous souhaitons offrir un lieu d’accueil basé sur la tolérance, le vivre ensemble et donc l’ouverture à la différence. Une maison où handicap et non-handicap se côtoient afin d’initier les enfants dès le plus jeune âge à une société inclusive. Un lieu où le « prendre soin » est l’atmosphère primordiale qui règne entre les murs.
Nous aspirons à un monde de mixité où la tolérance et la différence de chacun sont nécessaires et valorisées.
L’ouverture au monde :
Tout au long de son accueil au sein de la MAM nous nous efforcerons de sensibiliser l’enfant au monde qui l’entoure : le respect de l’environnement, les saisons, la météo, l’éveil gustatif.
Nous privilégions au maximum l’accès à l’extérieur.
Nous envisageons également de faire venir ponctuellement des intervenants extérieurs (éveil musical, yoga des petits, massage bébé et autres…). Des ateliers que nous pouvons également ouvrir à la présence des familles.
Les sorties et déplacements se feront avec l’autorisation des familles (annexe au contrat de travail), en poussette.
Nous demanderons à chaque intervenant extérieur un certificat médical, une copie des vaccinations à jour ainsi qu’un extrait de casier judiciaire.
La place du parent au sein de la MAM
Les familles sont au cœur de notre projet d’accueil. Cette co-éducation repose sur une relation de confiance entre la famille et l’assistante maternelle, ce qui va permettre à l’enfant de se sentir en sécurité pour découvrir son nouvel environnement.
Nous avons à cœur d’inviter les parents à entrer dans la MAM pour passer du temps dans le quotidien de leur enfant. La découverte de ce lieu de vie se fera autour d’ateliers proposés par des intervenants extérieurs ou nous-même, d’évènements festifs.
Ces moments de partage vont permettre aux parents de passer un moment privilégié avec leur enfant dans leur univers, et de découvrir la vie, le rythme d’une matinée au sein de la structure. Le parent pourra se sentir rassuré et le lien de confiance sera d’autant plus renforcé. De plus, il est essentiel pour nous d’organiser des cafés-parents autour de différents thèmes au sein de la structure. Ces cafés-parents sont des espaces de communication entre les assistantes maternelles et les parents, des moments d’échanges, d’anecdotes, d’histoires personnelles tout en essayant d’apporter de la théorie. Les thèmes abordés seront proposés en amont aux parents.
